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Notre retour en Irlande du Nord : bientôt !

Si vous suivez ce blog depuis quelques temps déjà, alors vous imaginez mon bonheur à l’idée de repartir vivre en Irlande du Nord. Nous y voilà, c’est officiel, nous avons décidé de repartir vivre à Belfast. Pour celles et ceux qui sont nouveaux par ici, j’ai vécu à Belfast de 2014 à 2018, j’y ai rencontré mon conjoint, notre fils est né à Belfast et nous avons eu la chance de se marier au City Hall en octobre 2023. C’est une ville pour laquelle j’ai beaucoup d’attachement, forcément. Je reviens sur notre premier départ, et notre retour dans cet article.

Pourquoi nous avons quitté Belfast en 2018

Mon fils avait 6 mois quand nous avons quitté Belfast en juillet 2018. Nous venions de passer 5 ans (pour moi), 7 ans (pour Pedro) en Irlande du Nord, et nous avions eu envie de changement. Avec un bébé, nous avons ressenti le besoin de nous rapprocher de l’une de nos familles, et nous avons choisi le Portugal. Et puis, le Brexit était tout frais, et nous n’avions aucune idée de ce qui aller se passer pour nous étrangers au UK.

Nous avons acheté un vieux van en Irlande du Nord, vidé l’appartement, tout chargé dans le Renault Master, installé le bébé confortablement entre nous deux, et pris la route. Nous avons mis une semaine pour descendre, en faisant quelques arrêts pour rendre visite à des amis à Nantes, La Rochelle, et en Espagne sur notre trajet.

Notre expatriation au Portugal ne s’est malheureusement pas du tout passée comme prévu, nous sommes restés un an (juillet 2018-juillet 2019). Et on a replié bagages

Plage fluviale au Portugal
Visiter Viana do Castelo au Portugal

5 ans en Irlande

On a débarqué à Sligo à l’été 2019, ravis de cette nouvelle aventure après une année compliquée. J’ai commencé un nouvel emploi en ville, nous avions trouvé un petit appartement (que l’on a quitté après un an pour une jolie maison dans le comté de Leitrim). Nous sommes restés 4 ans dans le Leitrim, je faisais l’aller-retour au bureau et à la crèche tous les jours, puis notre fils a commencé l’école au village par la suite, juste en face de chez nous. Nous avions un vrai confort, même si la route (1h tous les jours) commençait un peu à me fatiguer.

J’ai adoré mes 5 années en Irlande ! Toutefois, si la côte ouest est splendide et véritable paradis de l’outdoor, on n’a pas forcément trouvé notre compte dans ce coin de l’Irlande. Pour nous, et c’est une question de goût personnel soyons clairs, ça manquait de ville, d’activités, de culture et de possibilités. On a souvent fait l’aller-retour à Dublin ou Belfast pour les week-ends, mais c’était à chaque fois beaucoup de route, et forcément de frais. Sur le long terme, on ne se voyait pas rester dans une région si isolée de l’île. Le problème de l’Irlande, c’est qu’il est impossible de se reloger pour changer de région, la crise du logement persiste encore. Nous avons donc décidé de partir.

Visiter l'Irlande en hiver
Strandhill dans le comté de Sligo en Irlande

Départ pour l’Allemagne à l’été 2024

Alors pendant plus d’un an, on a préparé ce départ, avec l’Allemagne en tête. On a pendant longtemps songé à l’Allemagne car mon mari connaît très bien (pour y être né et y avoir grandi). On se rend aussi à Essen tous les ans pour le plus gros salon du jeu de société en Europe, sur lequel nous avons un stand. L’Allemagne faisait sens lorsque nous songions à quitter l’Irlande.

Nous sommes partis avec quelques doutes toutefois (barrière de la langue pour moi notamment), mais ravis d’une nouvelle expatriation. On est assez flexibles à la maison comme vous avez pu le voir, et on n’a pas peur de tout quitter pour recommencer ailleurs. C’est comme ça qu’on apprend, qu’on se trouve, qu’on sait ce qui nous plaît ou non. Nous avons aussi quelques avantages : notre fils est encore petit, et je peux travailler de la maison à distance toute l’année en gardant mon emploi en Irlande !

Depuis juin 2024, nous sommes installés dans le Bade-Wurtemberg, en région de Stuttgart. Toutefois, l’Allemagne nous a pas mal déçus depuis notre arrivée…

Ludwigsburg, Bade-Wurtemberg

Pourquoi nous quittons l’Allemagne

Je me suis promis de faire un article pour vous parler de toutes les raisons qui nous poussent à quitter l’Allemagne. Mais je n’ai pas encore trouvé le temps ! Toutefois, je vais vous faire un petit résumé, dans les grandes lignes, de ce qui nous déplaît ici

Le coût de la vie

Je sais qu’il varie d’une région à une autre en Allemagne (l’est par exemple, en région de Dresden ou Leipzig est beaucoup plus abordable), mais le coût de la vie dans le sud de l’Allemagne est tout simplement ridicule. J’ai toujours trouvé que la vie était chère en Irlande, j’avais tout faux. Le coût de la vie ici, est entre 45 et 50 % plus élevé (loyer, électricité, gaz, internet, téléphone, taxes, prix des courses, assurances santé… etc.).

Ludwigsburg, Bade-Wurtemberg

Ma situation personnelle

Travaillant toujours en Irlande, et donc avec un contrat irlandais, je suis sur un régime de double-taxation (il y en a entre tous les pays de l’UE) entre l’Irlande et l’Allemagne. Ainsi, l’Irlande me verse mon salaire brut, pour que je puisse payer mes taxes ici. L’Allemagne l’exige. Toutefois, au lieu de payer 20 % de taxes en Irlande, j’en paie le double ici. De plus, ces taxes ici ne me rapportent rien. Je n’ai le droit à aucun bénéfice, cotisation ou sécurité sociale. Je dois ainsi tout payer plein pot.

Le système scolaire

D’un point de vue français, j’ai toujours pensé que le système scolaire en Allemagne était fantastique, car c’est ce que j’ai toujours entendu dire. Une fois de plus, c’est peut-être un point de vue perso, mais je ne trouve ça en rien vrai. Je compare surtout le système irlandais/britannique au système allemand, et les conclusions que j’en tire sont que le système scolaire en Allemagne est archaïque, déplaisant, ne stimule en rien l’intérêt des enfants. C’est un système rigide et, selon les mots de mon fils, « d’un ennui mortel », alors qu’il adorait l’école jusque-là, mais s’y ennuie profondément maintenant.

Les enseignants semblent totalement limités dans leur capacité à faire preuve de créativité, et les activités censées apporter un peu de divertissement (ateliers de danse, Lego, sciences, jeux de société, sport…) sont annulées la moitié du temps, principalement en raison des absences des professeurs. C’est désolant au plus haut point.

L’accès à la santé

Je trouve totalement absurde qu’il faille attendre six mois pour obtenir un rendez-vous chez le médecin, même pour un enfant ! Nous avons contacté une cinquantaine de praticiens, sans exagérer, et aucun n’a accepté de nous prendre, sous prétexte qu’ils ne prennent plus de nouveaux patients. Si nous avons un problème, il faut se rendre aux urgences, voilà ce qu’on nous a dit. Et ne parlons même pas du parcours du combattant pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste, comme un gynécologue ou autre.

L’administration

J’ai toujours pensé que l’administration française, c’était une aventure. Mais ça, c’était avant de vivre en Allemagne. Ici, c’est carrément un cauchemar. Il y a une quantité énorme de paperasse à remplir pour chaque démarche, et chaque étape prend un temps interminable.

Pour ma situation personnelle, parce que je ne travaille pas en Allemagne mais je que paie mes taxes ici, c’est un autre monde. Comme si, sur les 80 millions + d’habitants ici, j’étais la seule dans cette situation ! Personne ne sait jamais répondre à mes questions, et de ce que j’ai compris en Allemagne, c’est que quand les gens ne savent pas, on vous répond, littéralement, que c’est à nous de nous débrouiller. Après 12 ans en Irlande où tout le monde trouve toujours une solution pour aider, je peux vous dire que ça fait tout drôle.

Nous sommes ici depuis fin juin 2024, et je n’ai toujours aucune sécurité sociale / assurance santé. Je me bats depuis des mois pour l’avoir, puisque je paie mes taxes ici ! C’est juste frustrant au plus haut point.  

L’Allemagne, pays de fumeurs

Je n’en avais aucune idée avant d’arriver. Ce fut un gros choc en arrivant : les cigarettes sont partout ! À la caisse des supermarchés, dans des machines à vendre dans tous les toilettes des restaus, ou encore disponibles dans des machines à vendre dans la rue tous les 50 mètres ! En gros, n’importe qui peut les acheter à toute heure du jour ou de la nuit, sans vérification d’âge. J’ai énormément de mal avec cet aspect de la culture allemande.

L’absentéisme au travail

C’est un point un peu étrange, je vous l’accorde, mais il se trouve que l’Allemagne est un leader en Europe en matière de congés maladie. Dans notre cas, cela nous affecte peu, mais c’est une mentalité qui m’agace. Dans l’équipe de mon mari, la moitié des employés sont fréquemment « malades ». Il s’est retrouvé plusieurs fois à travailler seul et à faire des heures supplémentaires pour compenser les absences.

Bon, finalement, j’aurai pu faire un article de ce mini-résumé ! 😆

Irlande du Nord : le retour  

Bref, vous l’avez compris, quitter l’Allemagne a très vite fait sens pour nous. On a longuement hésité pour savoir où aller. Pendant longtemps, l’Angleterre était en tête de liste. Mais très vite, l’Irlande du Nord s’est imposée comme une évidence. Retourner au bercail, retrouver nos amis, aller là où nous savons à quoi nous attendre et où la qualité de vie est excellente (en tout cas pour nous, car cela reste une question très subjective).

Bien sûr, cela ne vient pas sans son lot de challenges ! Un déménagement à l’étranger n’est jamais simple, mais ça l’est encore moins quand on en vient à un pays qui ne fait plus parti de l’UE. Depuis le Brexit, l’Irlande du Nord exige un visa pour pouvoir y vivre et travailler.

Coronation Gardens, Antrim, Irlande du Nord

Si mon fils est prêt à partir grâce à sa nationalité britannique, et moi grâce à mon statut de résidence permanente obtenu il y a quelques années, mon mari repart de zéro. Ses années de travail au Royaume-Uni ne sont pas prises en compte, et il doit faire une demande de visa. Il existe plusieurs types de visas pour le Royaume-Uni, selon la situation de chacun au moment du départ. Nous avons fait une demande de visa familial, celui qui nous a été conseillé par le service gouvernemental britannique. Le délai d’attente peut aller jusqu’à 12 semaines !

Ainsi, nous ne savons pas encore si ce visa sera approuvé, et le service des visas détient le passeport de mon mari. Nous devons donc patienter pour cette réponse avant de pouvoir organiser notre prochain déménagement. Nous espérons pouvoir repartir entre mars et début mai à Belfast 💚. Et si le visa est refusé ? Nous partirons quand même et ferons une demande sur place pour un autre type de visa. Quand on veut quelque chose, il faut savoir persévérer pour l’obtenir !

Visiter le City Hall de Belfast

Restez dans le coin si le sujet vous intéresse, et posez vos questions en commentaire, je me ferai un plaisir d’y répondre !

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